Ĝis : billet d’étape n°1 mai 2022
Ĝis est un produit initié par Codeurs en Liberté. Ce billet est le premier d’une série que nous espérons mensuelle.
Il s’agit de raconter comment se passent le développement, les avancées, les choix techniques, les difficultés, les applications…
Qu’est-ce donc ?
Nous n’avons pas encore de punchline qui marque les esprits.
C’est un outil web pour de la saisie de données à caractère géographique ou territorial ; tout ça de manière collaborative et sans avoir d’expérience de cartographe.
Quelques exemples :
- Pour le loisir, planifier sa randonnée : points pour dormir, tracés à parcourir ;
- En tant que petite commune, numériser les arrêtés qui interdisent aux poids lourds de se coincer sous un pont ;
- Pour une association militante, co-construire des propositions de voies express vélo ;
- Pour une ONG, associer des données de travail à sous-divisions administratives.
Par contre ce ne sera pas un outil pour faire des très belles cartes, pour saisir de la donnée dans OpenStreetMap, ni pour utilisateur experts.
La genèse
En échangeant avec des amis, des collègues et des clients, nous nous sommes convaincus qu’il y avait un réel besoin d’un outil simple « pour faire une carte ». Il se trouve que c’est dans nos cordes. Par ailleurs, nous avions chez Codeurs en Liberté envie de travailler ensemble sur un produit, et pas simplement facturer des journées, chacun dans son coin.
Après avoir tourné autour du pot pendant six mois, lors de notre assemblée générale de 2022 nous avons décidé de ré-investir une partie de nos bénéfices dans une première version du produit.
En dehors de quelques tests techniques, le développement a commencé en douceur en mai et devrait s’accélérer en juin.
Le nom
Il s’agit d’un nom temporaire, jusqu’à trouver l’inspiration ; pour l’instant les pistes sont geotable et co-carto.
Ĝis vient de l’esperanto : version courte de ĝis baldaŭ qui veut dire à bientôt. Mais c’est également un jeu de mots avec GIS, geographic information system qui est utilisé dans des logiciels bureau comme QGIS ou ArcGIS.
Les premiers développements
Ce premier mois a servi à mettre en œuvre les fondations indispensables :
- internationalisation,
- système de compte utilisateur,
- charte graphique…
Mais aussi des points plus spécifiques :
- Importer un référentiel territorial (ensemble des communes) ;
- Comment représenter dans PostgreSQL des géométries hétérogènes.
Un focus technique
Nous sommes partis sur du Ruby on Rails 7.
En profitant des progrès apportés par le HTTP/2, le support du Javascript moderne par les navigateurs, nous pouvons faire une application monolithique. Il n’y a plus une une application backend et une autre frontend.
Les pages html sont générés par le serveur, comme en 1999 en php chez Multimania. Il n’y a plus de dépendance à node, ni de transpilation ; un monde de simplicité et réplicabilité.
Les librairies javascript (comme Maplibre pour l’affichage de la carte) sont importée directement sans passer par une moulinette. Hotwire permet d’avoir un comportement aussi fluide qu’avec une Single-page App, sans les inconveniants de cohérence à maintenir entre front et back.
Cartographe du mois : Al-Idrīsī
Al-Idrīsī était un cartographe du 12ème siècle.
Il est connu pour les cartes du Livre de Roger qui aura été pendant plusieurs siècles la représentation du monde la plus précise et qui est l’illustration en tête.
D’ailleurs c’est le bon moment pour rappeler que mettre le nord en haut n’est qu’une construction sociale.
Conclusion
Nous avons encore beaucoup à raconter : sur la technique, sur notre vision. Rendez-vous en juin.
N’hésitez-pas à nous répondre, nous avons hâte de connaitre vos retours et vos attentes.
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